L’étang de la Noue : Refuge de biodiversité et paradis des observateurs

À proximité de Mer, l’étang de la Noue s’impose comme halte incontournable pour qui s’intéresse à la faune aquatique et aux oiseaux migrateurs. Classé Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), l’étang s’étire sur près de 25 hectares dans une ancienne carrière de sable, aujourd’hui colonisée par un biotope riche.

  • Pourquoi y aller ? On y observe facilement le héron cendré, la foulque macroule, parfois le balbuzard pêcheur en halte migratoire. Plus de 140 espèces d’oiseaux ont été recensées sur le site selon la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO).
  • Le petit plus : Les panneaux pédagogiques qui jalonnent le sentier d’accès proposent des clés d’identification bienvenues pour les novices.
  • Accès : Praticable à pied ou en VTT, boucles de balade peu dénivelées et accessibles aux familles.

En saison (mars à octobre), des animations sont ponctuellement organisées en partenariat avec l’Office de Tourisme du Grand Chambord – sorties nature, ateliers d’écoute des chants d’oiseaux, etc. (Source : Office de Tourisme Grand Chambord)

La Loire à vélo et ses rives : le cœur battant du Val de Loire

Impossible d’évoquer la nature en CCBL sans mentionner la Loire, inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Les 25 km de berges qui traversent Communauté de Communes sont autant de points de vue, d’opportunités d’observer la dynamique des bancs de sable, la fluctuation du fleuve et l’envol des sternes ou des aigrettes en toute saison.

  • Points d’intérêt forts :
    • Le port de Saint-Dyé-sur-Loire, unique port fluvial subsistant entre Orléans et Blois, point de départ parfait pour observer les variations du cours de la Loire.
    • La Réserve naturelle de Saint-Mesmin (en aval immédiat), accessible depuis la CCBL à vélo ou à pied, et réputée pour sa mosaïque d’habitats, avec 190 espèces d’oiseaux listées.
    • Le circuit “Loire à vélo” : piste balisée, sécurisée et familiale, permettant d’allier découverte sportive et accès discret à des zones de quiétude pour les animaux.

Les crues hivernales modèlent le paysage et permettent au fleuve de conserver son aspect “sauvage”. En été, l’accès à certaines îles éphémères devient possible, toujours dans le respect de la fragilité des milieux (La Loire à Vélo).

La Forêt domaniale de Marchenoir : le massif secret qui tutoie l’histoire

Aux portes du village de Marchenoir, la forêt domaniale du même nom étend ses 2 300 hectares, relevant du domaine public. Ce massif ancien est un lieu à la fois de promenade et de mémoire.

  • Une des dernières grandes forêts de la région, connue dès le Moyen Âge pour ses chasses royales et son exploitation raisonnée (Sources : ONF, archives locales)
  • Essences dominantes : chênes centenaires, charmes, hêtres, mais aussi quelques pins sylvestres et plantations récentes.
  • Une faune variée : cerfs, chevreuils, sangliers y croisent loirs, pics mar et vert, et parfois classonnées (protégées league ornithologique).

La forêt se découvre au fil de sentiers balisés : le GR®3 la traverse en partie et plusieurs circuits plus courts sont indiqués à l’entrée nord (parking principal) et sud. Le printemps est idéal pour profiter des tapis de jacinthes sauvages en sous-bois, scène rare en Beauce.

Encadré pratique : Les indispensables pour une balade responsable

  • Pensez à consulter les horaires de chasse (affichage entrée des bois, site de l’ONF) pour une sécurité optimale.
  • Vérifiez la réglementation concernant les chiens (souvent tenus en laisse pendant la période du 15 avril au 30 juin pour protéger la faune nicheuse).

La vallée de la Cisse : corridor écologique discret

La Cisse, petit affluent de la Loire long de 87 km, façonne silencieusement les paysages au sud de la CCBL, notamment autour d’Avaray, Villexanton et Concriers. Sa vallée constitue un précieux maillon écologique entre Sologne et Beauce.

  • Particularités :
    • Berges ombragées, saules têtards et prairies inondables alternant avec zones humides abritant libellules, grenouilles, loutres d’eau et martins-pêcheurs.
    • Un sentier d’interprétation à Avaray permet de longer la Cisse et de découvrir la flore rivulaire typique, notamment en mai-juin avec la floraison de l’iris jaune.

Cette zone est fréquemment le théâtre de campagnes de suivis faunistiques, en collaboration avec le Conservatoire d’espaces naturels Centre-Val de Loire (CEN Centre-Val de Loire). (Source : CEN Centre-Val de Loire)

Les Pelouses sèches de la Beauce : un patrimoine rare et fragile

En marge des champs intensifs, la CCBL abrite aussi de petites zones de pelouses calcicoles, restes de milieux steppiques hérités des pratiques pastorales anciennes et très sensibles, parfois classées Natura 2000.

  • Localisation : Sur les communes de La Chapelle-Saint-Martin-en-Plaine, Josnes et Lestiou se trouvent plusieurs parcelles abritant orchidées sauvages (ophrys, orchis bouffon), thym serpolet, coronille et insectes rares, notamment le damier de la succise.
  • Ces pelouses jouent un rôle crucial pour la biodiversité floristique et entomologique, servant de refuges à des espèces menacées au plan national (Pays de Chambord - Natura 2000 Beauce).
  • Visites libres autorisées, mais la cueillette de fleurs et le piétinement des zones sensibles sont strictement interdits : mieux vaut se munir d’un guide ou participer à une sortie “biodiversité” locale.

Autres trésors naturels à explorer en Beauce Val de Loire

Au détour d’un chemin ou d’un village, la CCBL regorge de lieux moins connus mais tout aussi dignes d’intérêt pour le promeneur curieux :

  • Le marais de Muides-sur-Loire, zone humide remarquable, riche de roseaux propices à la nidification des passereaux, à deux pas de la Loire.
  • Les allées de peupliers et haies champêtres entre Mer et Baule : idéal pour flâner au printemps, avec floraison d’aubépines et observation des papillons comme l’argus bleu.
  • Quelques “champs de pierres” ou affleurements calcaires le long de la D2152, vestiges d’anciennes exploitations agricoles et micro-habitats remarquables pour les reptiles et orchidées.

Bons gestes et astuces pour découvrir la nature en CCBL

  • Favorisez des déplacements doux : vélo, marche, transports locaux – la CCBL développe des circuits cyclables adaptés et des fléchages renouvelés depuis 2023.
  • Prévoyez jumelles, guide d’identification (édité par le Conseil départemental du Loir-et-Cher) et carnet de notes, surtout lors de périodes d’observation ornithologique (avril-mai, septembre-octobre pour les migrations).
  • Respectez la quiétude : la plupart de ces sites naturels sont libres d’accès, mais la discrétion reste le meilleur garant d’une observation réussie sans déranger la faune.
  • Surveillez les conditions météo sur Météo France – certaines zones (rives, étangs) passent rapidement de praticables à inondées, notamment en hiver.
  • Envisagez une sortie guidée avec un acteur local (guides de l’Office de Tourisme, associations naturalistes partenaires de la CCBL), notamment pour approcher les sites les plus sensibles ou peu balisés.

L’attrait discret d’une nature vivante

La CCBL valorise un patrimoine naturel subtil, où chaque balade révèle la force tranquille de sa plaine, la résilience de ses vallées et la beauté fragile des espaces protégés. Ces lieux, parfois seulement murmurés de bouche à oreille, sont le témoignage d’un équilibre précieux entre culture agricole et respect d’une biodiversité locale étonnante. Explorer ces sites, c’est s’offrir le temps de l’observation, de la rencontre et – qui sait – du partage, à la manière des habitants qui savent prendre le pouls de leur territoire au fil des saisons.

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